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Activation des connaissances antérieures

L’activation des connaissances antérieures est l’une des étapes importantes pour l’apprentissage étudiant, mais elle est souvent oubliée ou escamotée. D’une part, elle permet à l’enseignant ou l’enseignante d’avoir une idée des préconceptions des étudiants et étudiantes et d’ajuster son enseignement en fonction de celles-ci. D’autre part, elle permet à ces derniers d’« attacher » les apprentissages à venir à des connaissances déjà acquises, ce qui favorise des apprentissages durables. Ce document de l'UQTR permet d’en saisir les fondements théoriques en une courte page.

Activités proposées pour l’activation des connaissances antérieures

Penser-Comparer-Partager

Stratégie visant l’engagement dans un processus d’apprentissage actif par la réflexion sur les concepts du cours. La professeure ou le professeur pose une question ou propose une courte tâche. Il alloue une minute ou deux aux étudiantes et étudiants pour qu’ils y réfléchissent seuls, puis il demande de poursuivre en dyades. Les dyades partageront ensuite leurs idées en groupes de quatre ou en grand groupe, en comparant leurs idées et leurs stratégies dans une courte discussion.

Questionnaire-minute (one minute paper)

En réponse à une question précise reliée à une notion à développer, les étudiantes et étudiants sont invités à noter de façon anonyme leur réponse sur un morceau de papier qui sera remis à l’enseignant ou l’enseignante. Durant la séquence d’apprentissage ou après cette séquence, il sera possible de revenir sur les réponses pertinentes et sur celles qui nécessitent un complément d’information ou une correction. À distance, on peut utiliser les outils de murs virtuels comme Padlet, Jamboard ou Framapad.

Test éclair (quiz)

L’enseignante ou l’enseignant prépare des questions à choix multiples auxquelles les étudiants et étudiantes répondent en levant un carton de couleur préalablement distribué ou en répondant sur un outil de sondage numérique (sondage ZOOM, TurningPoint, Plikers, Kahoot!, Forms, etc.). Elle ou il constate ainsi l’état des connaissances antérieures et apporte des compléments d’information au besoin.

Concepts déjà connus (10 à 15 minutes)

Le professeur ou la professeure demande aux étudiants et étudiantes de se rendre au tableau et d’y écrire des mots ou des idées en lien avec le thème de la séquence. Un outil numérique de tempête d’idées tel un tableau blanc (Zoom, Teams, Miro, Jamboard, etc.) ou encore de nuage de mots (AnswerGarden) peut être utilisé dans un contexte en ligne comme en classe. Cette stratégie peut contribuer à activer les connaissances antérieures et à introduire le sujet tout en fournissant au professeur ou à la professeure des informations sur le niveau de connaissance du thème par les étudiants et étudiantes.

Carte conceptuelle (mindmap)

Instrument visuel par lequel un étudiant ou un groupe construit et affiche la cartographie de ses connaissances et des relations entre différents concepts théoriques, ce qui force la synthèse, l’abstraction et la mise en relation des connaissances. Voici plusieurs contextes d’utilisation pertinents : cartographier les connaissances antérieures avant d’aborder un nouveau sujet, définir une problématique, encadrer la réalisation d’une démarche intellectuelle, établir des interrelations entre deux cartes conceptuelles comportant des sujets imbriqués, revoir et enrichir cette première cartographie après un bloc de cours, faire une synthèse des concepts de la séance, etc. L’activité peut débuter en classe par un remue-méninges des concepts importants en équipes de 2. Le professeur ou la professeure peut discuter avec la classe des difficultés rencontrées. Les étudiantes et étudiants sont invités à compléter individuellement le travail amorcé et à envoyer le fichier de leur carte conceptuelle.

Tests diagnostiques / pré-test et post-test

Cette stratégie permet la prise de conscience par l’étudiante ou l’étudiant de ses connaissances antérieures. Elle permet aussi à l’enseignant ou l’enseignante d’apprécier le niveau de ces connaissances antérieures (savoirs et habiletés). Ainsi, il peut notamment enseigner une mise à niveau, adapter son enseignement, guider plus précisément les personnes apprenantes dans leur engagement dans la tâche et corriger immédiatement les incompréhensions et les mauvaises conceptions. L’outil « Test » de StudiUM avec rétroactions préprogrammées peut être utilisé pour ce type d’activités. Il est aussi possible de refaire ce test plus tard une seconde fois au cours ou à la fin du trimestre.

Tableau SVA

Le professeur ou la professeure demande aux étudiants et étudiantes en début de cours de remplir les deux premières colonnes du tableau SVA. Ceci peut se faire de manière individuelle ou collaborative, sur une feuille de papier ou sur un document numérique fourni. À la fin du cours, dans la phase d’intégration, il leur est demandé de revenir sur leur tableau et de remplir la dernière colonne. Cette stratégie permet de les faire réfléchir à ce qu’ils connaissent et à ce qu’ils ignorent sur le sujet du cours. On peut aussi leur demander de se fixer des objectifs personnels et de nommer des ressources qu’ils vont devoir mobiliser pour réussir ce cours à partir d’un tel exercice. Cette intervention développe leurs stratégies métacognitives en imposant un moment de réflexion sur leurs apprentissages et sur les efforts qu’ils devront investir pour réussir le cours. Elle soutient l’apprentissage autorégulé (autonome). Elle permet aussi de revenir en fin de séquence d’apprentissage sur la situation initiale afin de fermer la boucle et de vérifier si les objectifs d’apprentissage ont été atteints.

Il serait pertinent de faire une mise en commun en début de cours des éléments connus des étudiants et étudiantes et de leurs souhaits afin que le professeur ou la professeure puisse saisir leurs attentes et y répondre. Un outil collaboratif tel Jamboard, Miro, Padlet ou autre serait approprié.

Ce que je (S)ais sur le sujet du coursCe que je (V)eux savoir sur le sujet du coursCe que j’ai (A)ppris pendant le cours



L’arbre des connaissances

Présentez les objectifs de formation aux étudiants et étudiantes. Affichez-les sur une vignette à partager sur le mur des sous-groupes dans Zoom. Si la taille du groupe le permet, divisez votre groupe en équipes de 3 ou 4. Sur le tableau blanc, demandez-leur de tracer un arbre. Une couleur par personne participante étant utilisée, chacune place les objectifs qu’elle croit déjà maîtriser sur les racines de l’arbre, ceux qui sont en voie d’appropriation sur le tronc et, finalement, ceux qui sont nouveaux pour elle sur les branches. Effectuez un retour en grand groupe pour voir s’il y avait des similitudes au sein des équipes et entre elles. Il est intéressant de revenir à la moitié ou à la fin du trimestre sur ce travail afin de voir la progression des acquis. Cette activité peut aussi se faire individuellement.

Que fait-on ?

Plusieurs ressources et stratégies peuvent être utilisées pour corriger une lacune constatée tôt. Diriger l’étudiant ou l’étudiante vers un cours antérieur, vers certaines lectures ou vidéos appropriées en est un exemple. Prévoir avec quelques étudiants et étudiantes présentant un profil similaire une courte séance de cours complémentaire constitue une option. Organiser les équipes de travail en évitant que tous les membres présentent la même lacune en est une autre. C’est bien sûr aussi la responsabilité de l’étudiante ou l’étudiant de se montrer prêt à suivre un cours. Si la professeure ou le professeur peut multiplier les outils pour rendre transparents les préalables et les exigences, il n’aura pas forcément réponse du premier coup à tous les besoins qui pourraient se faire jour. Le répertoire de ces réponses pourra s’enrichir au fil des rééditions du cours.

Références